Estando Jesús en Betania, en casa de Simón el leproso, y sentado a la mesa, vino una mujer que traía un frasco de alabastro con perfume puro de nardo, muy caro; rompió el frasco y derramó el perfume sobre la cabeza de Jesús… (Mc 14, 3-9)

Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu'il était à table, une femme entra, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le versa sur la tête de Jésus... (Mc 14, 3-9)

10 de marzo de 2011

J'aurais voulu être... - Ser otro

Velada entre amigos en un bar del centro de la ciudad. Sobre fondo musical de Gloria Gaynor y de Communards, alrededor de unas cervezas, la conversación empieza a versar sobre la pregunta “¿quién te hubiera gustado ser?”

- El Brad Pitt gay de la ciudad –dice Dedé, entre carcajadas.

- Venga, Dedé, dinos seriamente quién te hubiera gustado ser –reconviene Emilio.

- Os lo digo de verdad, me encantaría ser tan admirado como el Pitt ese, siempre guapo y siempre joven, y salir en la “Zero”.

Todos reaccionan a la frase de Dedé, y van diciendo cada uno quién o qué hubieran querido ser. Edi escucha a medias, porque en su interior intenta responder a esa cuestión. Le hubiera gustado haber sido más inteligente, llegar a ser un científico o un filósofo conocido, pero al menos le quedó el gusto por la lectura y una gran curiosidad de aprender. A él le encanta la música, no podría vivir sin ella, pero nunca ha sido capaz de tocar un instrumento o de cantar medianamente bien. Le hubiera gustado haber sido más alto, un poco más guapo… “Sin embargo, en todas esas carencias he terminado por encontrar pistas para crecer; todo lo que tengo y todo lo que me falta hacen de mí lo que soy ahora. Querer cambiar todo eso, sería como decirle al Señor que no ha sabido hacerme, sería echarle en cara su Amor por mí, sería decirle que tal y como soy no merece la pena amarme, ni El, ni nadie…”

- Edi, ¿por qué estás tan callado? Aún no nos has dicho quién hubieras querido ser.

Edi abre la boca, la cierra, dubitativo, y al final responde humildemente:

- Me hubiera gustado ser Edi, simplemente…

Un coro de risas acoge esta respuesta:

- Anda que… ¡Baja, Modesto, que sube esto!

Y entre el barullo de risas y comentarios, la mirada de Edi cruza la de Dedé, que pensativo bebe un sorbo de su cerveza…



Soirée entre copains dans un bar en centre ville. Sur un fond musical de Gloria Gaynor et de Communards, autour de quelques bières, la discussion commença à tourner sur la question « tu auras voulu être qui ? »

- Le Brad Pitt gay de la ville –dit Dédé, en rigolant.

- Allez, Dédé, dis-nous sérieusement qui tu aurais aimé être –lui reproche Émile.

- Mais je vous le dis vraiment ! J’aimerais être si admiré que ce mec là, toujours beau, toujours jeune, et faire la une à « Têtu ».

Tous réagissent à l’affirmation de Dédé, et chacun raconte qui ou quoi ils auraient voulu être. Edi écoute d’une oreille, car dans son intérieur il essaie de répondre. Il aurait aimé être plus intelligent, devenir un scientifique ou un philosophe reconnu, mais il lui reste au moins le goût pour la lecture et une grande curiosité pour apprendre. Il adore la musique, il ne pourrait pas vivre sans elle, mais il n’a jamais été capable de jouer un instrument, ou de chanter de façon acceptable. Il aurait aimé être un peu plus grand, un peu plus beau… « Pourtant, dans toutes ces carences j’ai fini pour trouver des pistes pour grandir ; tout ce que j’ai et tout ce qu’il me manque font de moi ce que je suis maintenant. Vouloir changer tout ça serait comme lui dire au Seigneur qu’Il n’a pas su me façonner, ça serait Lui reprocher son Amour pour moi, ça serait Lui dire que vu comme je suis ce n’est pas la peine de m’aimer, ni Lui, ni personne… »

- Edi, pourquoi tu es si taciturne ? Tu ne nous as pas encore dit ce que tu aurais voulu être.

Edi ouvre la bouche, la ferme, hésitant, et il fini pour répondre, tout humblement :

-J’aurais voulu être Edi, simplement.

Un chœur de rires reçoit cette réponse :

- Dis-donc, que tu es gonflé, toi ! Ça va, les chevilles ?

Entre le brouhaha des commentaires plus ou moins drôles, le regard d’Edi croisse le regard de Dédé, qui boit songeur une gorgée de bière…

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