Estando Jesús en Betania, en casa de Simón el leproso, y sentado a la mesa, vino una mujer que traía un frasco de alabastro con perfume puro de nardo, muy caro; rompió el frasco y derramó el perfume sobre la cabeza de Jesús… (Mc 14, 3-9)

Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu'il était à table, une femme entra, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le versa sur la tête de Jésus... (Mc 14, 3-9)

15 de mayo de 2011

(Texto sobre la bandera: Dios ama todas las personas)
(Texte sur le drapeau : Dieu aime toutes les personnes)



Celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas.

Aquel que viene a mí, no lo rechazaré.
(Jn 6, 37)

5 de mayo de 2011

Au monastère - En un monasterio

Siguiendo los consejos de doña Angustias, Edi aprovecha su baja para pasar unos días en un monasterio. Es la primera vez que hace una cosa así, y lo primero que le sorprendió al llegar a su habitación en la hospedería fue el ensordecedor silencio que se respira entre esos muros. Un poco más tarde, fue el encuentro con los monjes en una de las oraciones comunitarias. Al verles, y al oírles cantar, no pudo evitar una punzada de envidia y una cierta nostalgia. Así se lo dijo al hermano que se ocupa de los huéspedes, un sexagenario con una chispeante mirada azul y una sonrisa profunda.

- ¿Envidia? ¿Nostalgia? Y eso, ¿por qué?

- No sé –responde Edi- Tengo la impresión que la vida que llevan ustedes es mucho mejor que la mía, que me parece tan pobre…

- ¿Sabe usted, Epipodio? A ojos de muchos, nosotros somos unos imbéciles; otros, en cambio, piensan que somos una especie de héroes. No caiga en el mismo error –añadió, con una sonrisa.

- Oh, pero yo no pienso que ustedes sean unos imbéciles…

- No, pero sí piensa que somos unos héroes…

Edi no dice nada, porque es cierto: en estos hombres que dan toda su vida él ve unos héroes dignos de admiración. El monje continúa:

- Nosotros simplemente vivimos –o queremos vivir- nuestra vocación de la mejor manera, tal y como le es dado a cada uno de nosotros. Y usted también intenta vivir su propia vocación a fondo, ¿me equivoco?

- Yo no soy que un simple camarero gay, y… bueno, si, intento ser lo mejor que puedo con unos y otros…

El monje soltó una sonora carcajada antes de contestar:

- Bueno, ¿y le parece poco? Se trata de vivir nuestra propia vida al servicio de Dios y de los hermanos, ya sea sirviendo cervezas o cantando maitines a las cuatro de la mañana. Lo que cuenta es el amor que ponemos…


D'après les conseils de Mme Briel, Edi profite de son arrêt maladie pour aller passer quelques jours dans un monastère. C’est la première fois qu’il fait une chose pareille, et, tout en arrivant à sa chambre à l’hôtellerie, il a été surpris par l’assourdissant silence qu’on respire entre ces murs. Un peu plus tard, il rencontra les moines lors la prière communautaire. En les voyant, en les entendant chanter, il n’a pas pu empêcher une pointe de jalousie et une certaine nostalgie. Et il l’exprime ainsi au frère hôtelier, un sexagénaire au bleu regard pétillant et au sourire profond.

- Jalousie ? Nostalgie ? Et comment ça ?

- Je ne sais pas… Mais je dirais que votre vie à vous est meilleure que la mienne, qui me semble si pauvre…

- Savez-vous, Epipode ? Pour beaucoup de monde nous sommes des imbéciles ; il y en a d’autres qui pensent que nous sommes des héros. Ne faites pas cette erreur, s’il vous plait –il ajoute dans un sourire. 

- Oh, mais je ne pense pas que vous soyez des imbéciles…

- C’est vrai ; mais vous nous considérez comme des héros.

Edi ne répond pas, parce que c’est exact : chez ces hommes qui donnent toute leur vie il voit de gens dignes d’admiration. Le moine continue à parler :

- Nous ne faisons que vivre simplement notre vocation de la meilleure façon, comme c’est donné à chacun de nous. Et vous aussi, vous essayez de vivre à fond votre vocation, ou je me trompe ?

- Je ne suis qu’un petit serveur gay, en train de devenir vieux garçon et… ben oui, j’essaye de faire de mon mieux avec ceux et celles qui m’entourent…

Dans un éclat de rire, le moine lui répond :

- Bon, c’est déjà pas mal tout ça, non ? En tout cas, il s’agit de vivre notre propre vie au service de Dieu et des frères, bien en servant des bières, bien en chantant matines à 4 heures du matin… Ce qui compte c’est l’amour que nous y mettons…