Ha sido un día duro en el trabajo; Edi está muerto de cansancio, las piernas apenas le sostienen. Como de costumbre, el metro está lleno a rebosar, y tiene que viajar de pie. Apenas llegado a casa, se tira sobre el sofá, pone los pies con zapatos y todo sobre la mesa y se queda dormido. Y entonces tiene un sueño.
Se ve a sí mismo como está en ese momento, tirado en el sofá. La puerta que se abre, y en su salón entra el mismo Cristo, revestido de un manto de púrpura (¿o es un traje de Vittorio & Luchino?) y una corona real. Edi quiere levantarse, ¡qué menos!, pero no es capaz. El Señor se despoja de su manto de púrpura (¿o de la chaqueta?), de la corona, y se arrodilla junto a él. Con sus manos heridas, en un gesto de indecible ternura, desata los zapatos de Edi y se los quita… ¡Qué alivio! Porque los pies le duelen terriblemente. El Señor le quita también los calcetines, coge los pies de Edi en sus manos, y pone un beso en ellos, y le sonríe…
Edi se despierta. Todavía medio dormido piensa que ese beso y esa sonrisa no son sólo para él; ya despierto del todo piensa que, aunque sólo ha sido un sueño, el amor que el Maestro tiene por cada uno de Sus hermanos no se merece, pero que El mismo nos hace dignos de él. Y eso no es un sueño.
Ça a été une trop longue tournée au travail ; Edi est mort de fatigue, il est sur les rotules. Comme il pouvait s’attendre, le métro est plein de monde, et il doit rester debout. Quand il rentre chez lui, il se jette sur son canapé et met les pieds sur la table, sans défaire même les lacets de ses chaussures. Il s’endort tout de suite, et c’est alors qu’il fait un rêve.
Il se voit comme il est en ce moment, sur le canapé. La porte s’ouvre, et dans son séjour, voilà qu’Il entre, le Christ lui-même, revêtu d’un manteau pourpre (ou d’un costume de Dolce & Gabanna ?) et une couronne royale à la tête. Edi veut se lever, quand même !, mais il en est incapable. Le Seigneur enlève son manteau (ou la veste ?), la couronne, et s’agenouille à côté d’Edi. De Ses mains blessées, dans un geste d’indicible tendresse, il lui ôte les chaussures… Quel soulagement ! Car les pieds lui font un mal affreux. Le Seigneur lui ôte aussi les chaussettes, prend les pieds d’Edi dans Ses mains, et y pose un baiser, et lui sourit…
Edi se réveille. Mi endormi encore, il pense que ce baiser et ce sourire ne sont pas que pour lui seul ; bien réveillé ensuite, il pense que l’amour que le Maître a pour chacun de Ses frères n’est pas mérité, mais que c’est Lui-même qui nous en fait dignes. Et cela n’est pas un rêve.
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