Estando Jesús en Betania, en casa de Simón el leproso, y sentado a la mesa, vino una mujer que traía un frasco de alabastro con perfume puro de nardo, muy caro; rompió el frasco y derramó el perfume sobre la cabeza de Jesús… (Mc 14, 3-9)

Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu'il était à table, une femme entra, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le versa sur la tête de Jésus... (Mc 14, 3-9)

7 de abril de 2011

Catho et gay - Católico y gay

Al día siguiente Edi recibe una llamada de Dedé, y, aunque no está de humor, acepta quedar con él para tomar un café esa misma tarde. Edi se imagina muy bien el motivo por el cual él quiere verle, y no se equivoca. Dedé quiere saber exactamente lo que pasó la víspera con Arturo. Vamos, que le gusta el cotilleo y estar al corriente de lo que pasa. Aunque a Edi no le va esa actitud, le hace un breve resumen. Cuando termina, la carcajada de Dedé le pone de peor humor todavía; para él no hay nada gracioso en esta historia. Claro que, al principio, Dedé piensa que aquello de ir a misa no dejaba de ser una excusa original, y cuando se da cuenta de su error su asombro corre parejo a sus ganas de saber. Así que no era una excusa, así que Edi va a misa todos los domingos, así que Edi es practicante… Pero, vamos a ver, ¿en qué cabeza cabe que uno pueda ser creyente y gay al mismo tiempo? En mitad de una frase Dedé silabea la palabra im-po-si-ble. Su voz y su rostro se visten de una verdadera curiosidad acogedora al preguntarle a Edi como puede vivir esta contradicción:

- Tienes que explicármelo, querido, porque no veo como puedes hacerlo, a no ser que tengas una doble personalidad –y la sonrisa de Dedé no es burlona al decir esto.

A Edi de decirle que no, que no hay contradicción ni doble personalidad, que él es siempre el mismo, que su fe y su afectividad son dos dimensiones fundamentales de su vida y él intenta vivirlas plenamente. Que es precisamente en su relación con Dios y con los otros que su vida se unifica y se simplifica.

- Ya… -responde Dedé, tras un breve silencio- Pero ahí no entiendo nada, querido, ya sabes que mi cabecita no da para más, y que la lectura más profunda que puedo tener es el “Hola”. Me sigue pareciendo tan difícil creer lo que me dices… Y, la verdad, no me convence mucho.

Edi no sabe qué responder; no se trata de hacer de bonitos argumentos lógicos, ni de convencer a golpe de silogismos. Se da cuenta también que Dedé no busca ideas abstractas, que de golpe los dos prefieren hablar de la vida.

- Creo que necesitaría verlo, Edi; aunque me imagino que tu fe no se limita sólo a eso me gustaría ir contigo a misa un día y verte rezar, comprobar que eres el mismo con el que me voy de copas y con el que me echo unas risas… Si no te importa, claro…

A Edi no le importa. Le parece que hasta entonces había juzgado a Dedé, que se había quedado en la superficie del personaje. Con una voz insegura al principio, Dedé le cuenta su historia, y Edi acoge en él esta intimidad entregada.




Le lendemain Edi reçoit un appel téléphonique de Dédé et, même s’il n’est pas dans un de ses meilleurs jours, il accepte de se voir et prendre un café ensemble cet après-midi même. Edi s’en doute de la raison pour laquelle Dédé veut le rencontrer, et il ne se trompe pas : Dédé veut savoir exactement ce qui s’est passé la veille avec Arthur. Voyons, il adore les commérages, et être bien au courant de tout. Edi n’aime pas du tout cette attitude, mais il lui fait un bref résumé. L’éclat de rire de Dédé à la fin de l’histoire dérange Edi au plus vif ; pour lui il n’y a rien de drôle là. Dédé met un petit moment pour réagir… ce n’était pas donc une excuse bancale ? Alors, Edi va à la messe tous les dimanches ; alors Edi est croyant… Dédé est étonné, et veut savoir encore plus, parce que, voyons, comment l’on peut être gay et catho en même temps ? Dédé prononce clairement le mot « im-po-ssi-ble ». Sa voix et son visage s’habillent d’une vraie curiosité bienveillante quand il demande à Edi de lui expliquer comment il fait pour vivre cette contradiction :

- Il faut que tu me racontes, mon cher, parce que je ne vois pas comment tu peux le faire, sauf si tu as une double personnalité…

A Edi de lui dire que non, qu’il n’y a pas de contradiction ni de double personnalité, qu’il est toujours lui-même, que sa foi et son affectivité sont deux domaines fondamentaux dans sa vie et il essaye de les vivre pleinement. Que c’est précisément dans sa relation avec Dieu et avec les autres que sa vie s’unifie et se simplifie.

- Je vois –dit Dédé, après un bref silence- mais je ne comprends rien là, mon cher. Je n’ai qu’une petite tête, figure-toi que ma lecture la plus profonde est « Closer ». Il me semble si difficile de croire ce que tu me racontes… Je ne suis pas convaincu…

Edi ne sait pas quoi dire ; ce n’est pas question de faire de belles argumentations logiques, ni de convaincre à coups de syllogismes. Il se rend compte que Dédé ne cherche pas de réponses théoriques, que tous les deux préfèrent parler de la vie.

- J’aurais besoin de le voir, Edi ; même s’il me semble que ta foi ne se limite pas à ça, j’aimerais aller à la messe un jour avec toi et te regarder prier, vérifier que tu es le même mec avec qui je fais la fête et avec qui je prends de belles rigolades… Si cela ne te dérange pas, bien entendu…

A Edi cela ne le dérange pas. Jusqu’à maintenant il avait mal jugé Dédé, il était resté à la surface du personnage. D’une voix peu assurée au départ, Dédé lui raconte son histoire, et Edi accueille cette intimité livrée.

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