Estando Jesús en Betania, en casa de Simón el leproso, y sentado a la mesa, vino una mujer que traía un frasco de alabastro con perfume puro de nardo, muy caro; rompió el frasco y derramó el perfume sobre la cabeza de Jesús… (Mc 14, 3-9)

Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu'il était à table, une femme entra, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le versa sur la tête de Jésus... (Mc 14, 3-9)

14 de abril de 2011

Père et fils - Padre e hijo

Edi coge el metro y se sienta, sin pensar en nada en concreto; está un poco cansado, y deja ir y venir sus ideas sin pararse en ninguna de ellas. Mira hacia adelante y ahí, enfrente de él, un hombre sentado; está claro que frecuenta un gimnasio: todo en él expresa la fuerza bruta. Sus brazos hipermusculados terminan en dos grandes manazas: con una sujeta una mochila, y con la otra acaricia suavemente la cabeza de su hijo, acurrucado junto a él. El niño está medio dormido, y su padre le mira con una mirada llena de cariño. El contraste entre la fuerza de este hombre y la dulzura de su actitud hace resaltar aún más la inmensa ternura que le une a su hijo.

Edi piensa que nunca ha oído nada tan elocuente sobre la ternura de Dios como esta escena que le es dada de contemplar. El Amor de Dios, el Amor del Padre, no es una mera expresión más o menos afortunada y vacía de contenido, sino que es un misterio que nos sobrepasa completamente. Edi se siente sobrecogido y en paz… Ciertamente, este infinito gran Amor no se merece -¿quién podría merecerlo?-. Edi es bien consciente que lo que le toca es acogerlo simplemente en su vida, dejarlo crecer en él, comunicarlo a los demás. Dejar a Dios ser Padre, consentir a ser hijo y hermano…

Al bajarse del metro Edi musita un padrenuestro, con unas ganas locas de reír de alegría.




Edi prend le métro et s’assoit, sans penser à rien; il est un brin fatigué, et il laisse ses idées venir et aller sans en prendre aucune en compte. Il regarde devant lui et là, juste en face de lui, il y a un homme assis ; c’est clair qu’il fréquente une salle de sport, tout en lui exprime la force en état pur. Ses bras hyper musclés finissent en deux énormes mains : avec l’une il tient un sac à dos, avec l’autre il caresse doucement la tête de son fils, blotti tout contre lui. L’enfant somnole, et son père le regarde d’un regard plein d’affection. Le contraste entre la force qu’il dégage et la douceur de son attitude manifeste plus encore la tendresse qui le relie à son fils.

Edi pense qu’il n’a jamais entendu un discours si éloquent sur la tendresse de Dieu comme cette situation qui lui est donnée à contempler. L’Amour de Dieu, l’Amour du Père, n’est pas une simple expression vide de contenu ; c’est un mystère qui nous dépasse complètement. Edi est ébahi et paisible… Certes, cet infini et grand Amour n’est pas mérité –qui pourrait le mériter ?-. Edi se rend bien compte que ce qu’il a à faire c’est de l’accueillir simplement dans sa vie, le laisser grandir en lui et le communiquer. Laisser à Dieu être Père, consentir à être fils et frère…

En descendant du métro Edi murmure un Notre Père ; il a envie de rire de joie…

No hay comentarios: